Clichy, jeudi 6 mars 2014
Notes du jour (à la coque)
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Sur le texte-fragment :
fragments
à l'image de la vie
patchwork
tissu du hasard et parfois de la volonté de rapprocher
ou d’éloigner
tel morceau de tel autre pour sa couleur
son contraste sa parenté
donc le patchwork-fragments
c’est le hasard et la volonté
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Sur image / musique
l'image comme impact (comme matière là)
la musique comme flux (comme mouvement)
le mot (et donc la poésie, aujourd’hui) se rapproche de l'image
non de la musique
cf. affinités peintres et poètes modernes
mais la poésie des troubadours est musique
la poésie rimée
plus qu’image
LA poésie est une réalité a-historique qui n’existe pas
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Sur le flotoir du jour :
(post daté du 5 mars)
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Ah si parfois, dans le flotoir, quelques affinités pouvaient s’organiser toutes seules et penser toutes seules, je crois que ce serait un but ultime. Mais l’énorme différence c’est que le flotoir reste un foutoir, un vrac, qu’il faudra peut-être un jour songer à ordonner un peu.
Faire ce que Valéry (mutatis mutandis, cela va de soi !) avait fait avec les Cahiers, ouvrant lui-même des dossiers thématiques dans lesquels il avait commencé à trier les notes issues de ses plus de 26 000 pages…
Mais non, pas un foutoir. C'est le processus de lecture des suiveurs du flotoir qui se charge d'ordonner la structure du texte tel que je l’appréhende. Je lis par fragments, je saute certains paragraphes qui m’intéressent moins, ceux sur la musique classique par exemple. Ma lecture introduit un effet parallaxe qui organise la structure, la signification. C’est l’aspect foutoir qui me séduit en tant que lecteur parce que j’y trouve une grande liberté et que ça me donne un rôle actif. Face au flotoir je ne suis pas un simple consommateur comme je peux l’être avec un feuilleton, une série télé qui tiennent ma lecture par la main.
Puis des lectures multiples se croisent, sédimentent et forment un tissu nouveau parce que les traces de ces lectures ressortiront avec le temps comme les coquillages et les strates géologiques qui réapparaissent des milliards d’années après leur enfouissement. Des poètes, des critiques, des amateurs lisent le flotoir (combien d’abonnés ?) et dans un siècle ou deux il sera un des fils conducteur de l’esprit du temps. Une semence parmi d’autres qui germera au printemps (bon, c’est un peu littéraire mais c’est venu comme ça, je ne gomme pas).
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Un Barbare dans un jardin
Zbigniew Herbert
C’est la première fois que je trouve mention de ce titre et de ce nom ; et j’ai envie de le lire.
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Robert Crémieux / CPP / Biographèmes / Clichy / dimanche 9 mars 2014
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