Provence
odeur sècheMarseille
odeur mouillée
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Robert Crémieux / Biographèmes / Marseille / mercredi 1er septembre 2010
Provence
odeur sècheMarseille
odeur mouillée
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Robert Crémieux / Biographèmes / Marseille / mercredi 1er septembre 2010
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Stanzo peut-être
ce nom épinglé tout vif
papillon de nuit
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Robert Crémieux / Biographèmes / Marseille / samedi 17 septembre 2011
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Rédigé à 11:06 dans BIOGRAPHEMES | Lien permanent | Commentaires (0)
pierre
un mur de pierres rêches
hirondelle
les hirondelles sur le retour
cigale
les cigales scient
soleil
le soleil lui
platane
les platanes s'effeuillent
mer
une mer acclamée
montagne
le sonnet de la montagne
torrent
torrent trop taureau
lavande
lavande au champ ultra-violet
olive
les olives sont à l'huile
fougasse
la fougasse dans le pétrin
vin
vingt jours sans vin
étoile
une éternité d'étoiles
santon
les santons de la dèche
thym
l'infusionnée de thym
mistral
le mistral vient du nord
farandole
la tarentule danse la farandole
fontaine
fontaine pleure en hiver
calanque
une aube dans les calanques
capelan
une friture de capelans
colline
des collines d'herbes dures
gabian
le cri des gabians
soif
un pays de la soif
couleur
la couleur rouge méditerranée
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Robert Crémieux / Biographèmes / Marseille / lundi 14 décembre 2009
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Césaire lu
comme on boit son petit rhum
au matin
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Robert Crémieux / Biographèmes / Clichy / mardi 20 février 2007
Rédigé à 12:24 dans BIOGRAPHEMES | Lien permanent | Commentaires (0)
Vient un moment où la TRACE d'un
passage - ressurgit sur la scène et s'impose.
Et se confond avec un goût de situations inactuelles -
de trouble - d'impatience - de verbal - de gestes
ébauchés - de paroles inaudibles - d'occasions de vivre -
d'être passé à côté - de tendresses avouables - de location
des corps - d'air d'indifférence - de quelque chose de
différe/a/nt - de désirs d'on ne sait pourquoi -
Et il suffit d'un infime mouvement - d'un MOT -
et tout le décor change. Tout le décor et
les personnages bien sûr.
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Robert Crémieux / Biographèmes / Marseille - caserne Audéoud / 1970
Rédigé à 10:08 dans BIOGRAPHEMES | Lien permanent | Commentaires (0)
les cerisiers blancs
cérémonie du printemps
ah Fukushima
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Robert Crémieux / Biographèmes / Clichy / dimanche 20 mars 2011
Rédigé à 11:34 dans BIOGRAPHEMES | Lien permanent | Commentaires (0)
acheter à la librairie Compagnie une revue intitulée ligne 13 puis la feuilleter dans le métro forcément ligne 13 à Clichy poser la revue sur une console en attendant que le mal de tête soit passé puis maintenant dans un lit confortable oreillers reprendre la lecture se dire dans le chaos du monde il y a enfin une revue de poésie elle a pris un nom improbable pour toute personne n'habitant pas sur le chemin poussif et enterré de la ligne 13 sauf ceux peu nombreux mais il y en a qui ne prennent que leur voiture avec chauffeur le siège de l'Oréal est à Clichy station Mairie de Clichy et le maire n'en est pas peu naïvement fier de pouvoir tutoyer le pouvoir de l'argent ligne 13 il y a l'extrême pauvreté et l'extrême richesse qui se côtoient mais ne se rencontrent pas ne veulent pas savoir les uns et les autres bien sûr pourraient faire autrement mais le font pas alors merde c'est génial ça une revue de poésie ligne 13 enfin le pouvoir des mots circule de Gennevilliers à Montrouge ne parlons pas de la partie de la fourche qui conduit à Saint-Denis ce n'est pas la vraie ligne 13 une excroissance qui conduit au 9,3 ou se greffe à partir du 9,3 ça dépend du sens dans lequel on l'emprunte ce qui est une façon de parler mais parler commencer à parler même avec mal de crâne remet quelque peu peu mais sûrement le pouvoir de l'argent et le pouvoir du pouvoir à leur place y a qu'à voir sur internet ce qui est un début timide certes mais un début une construction on commence par les fondations je ne sais si l'Oréal est sponsor de ligne 13 j'espère simplement que non de la ligne 13 non ça se verrait dans les résultats la ligne de métro ce n'est que la bétaillère qui conduit les bestiaux à traire de l'Oréal Françoise ou Liliane peu importe victimes de la double peine les salariés / salariées de l'Oréal qui s'enduisent de cosmétique de la firme dégoulinant de cosmétique la ville de Clichy quand il va craquer se craqueler puis se fendre carrément pour laisser la place à la vérité de la poésie qui dit la vérité des choses des corps pantelants compressés soufflants-souffrants suants parfois éructants dans la moiteur d'hiver de la ligne 13 quand dehors il fait froid dedans trop chaud dans les parkas doublées de synthétiques mouillées qui prennent encore un peu d'espace dans cet espace restreint clos le tube de Londres est encore pire plus cru dans sa vérité de bétaillère sur la ligne 13 on fait des aménagements on embellit on restaure on désature on fait des travaux d'aménagement incessants insensés cosmétiques fatalité de la ligne peut-être toujours en travaux en incidents mécaniques personnels et ça c'est parfois la périphrase derrière laquelle on entend suicide sur les rails sous les rails sous une rame et alors on arrête tout les passagers sont bloqués dans les wagons sur les quais s'énervent vitupèrent la retape ça sert de dérivatif c'est mieux que de s'en prendre aux voisins d'infortune au suicidé à la longue cohorte pâle des suicidées / suicidés de la ligne 13 au malheureux rescapés de l'Odyssée souterraine oréale odyssée cela se passe sous terre menacent les dieux mais quel dieu de continuer à pied de quitter cette ligne maudite les politiciens de merde qui nous roulent et les autres ah ceux qui n'y sont pas ne connaissent pas l'exode l'apocalypse quotidienne de la ligne 13 ou finalement on revient toujours la ligne 13 c'est simple tu l'aimes ou tu la quittes comme dirait Nicolas qui a dû la prendre au moins une fois le jour d'une inauguration le passage de la ligne c'est une initiation un rite politique il y a des comités de soutien comités d'usagers mécontents et même tiens ce jour où la neige avait bloqué Paris et sa banlieue sa banlieue c'était au XXIe siècle déjà mais tout était bloqué les voitures les piétons les trains malgré un ministre de l'intérieur qui s'en prenait aux journalistes qui parlaient de pagaille mais les journalistes n'ont rien à dire s'il n'y a pas de pagaille non alors ce ministre c'est bien fait s'est pris une gamelle sur le verglas médiatique bien fait alors ce jour là eh bien les passagers de la ligne 13 étaient tous assis je dis bien tous c'était comme un rêve métropolitain tous assis assises tous lisaient une revue de poésie à l'aise au chaud dehors il faisait froid le ministre pérorait à la télé sur toutes les chaînes et les passagers de la ligne 13 ce jour là assis lisaient une revue de poésie laquelle devinez et ils échappaient à tout ça alors qu'ils étaient pourtant bel et bien malgré tout même assis ce jour là dans le ventre de la bête qui chiait toutes les déjections du monde
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Robert Crémieux / Clichy / samedi 11 décembre 2010
Rédigé à 11:35 dans BIOGRAPHEMES | Lien permanent | Commentaires (0)
suivre la rue Martre jusqu’à la Seine
descendre la Seine jusqu’à La Manche
naviguer sur La Manche jusqu’à l’Océan Atlantique
sur les océans on fait le tour du monde
et après
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Robert Crémieux / Clichy / 15.11.03 / Biographèmes
Rédigé à 12:27 dans BIOGRAPHEMES | Lien permanent | Commentaires (0)
en marge
ambiguïté de RC1
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09 12 06
journée d’un scrutateur
griffonné en marge de RC2
j’ai commencé ma vie
de citoyen comme scrutateur
assesseur
dans un bureau de vote à
Mazargues
ce devait être en 65
Ô Calvino
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11 heures / inconfort sonore
de l’exercice
lire et noter presque
en cachette
(mais qu’est-ce qu’il fait)
suspect de ne pas participer aux
monologues croisés
dédicace
RC
« Pauvreté et privilège est dédié à tous les désenchantés silencieux, mais qui, à cause de quelque revers, ne sont pas devenus pour autant inactifs. »
2e question : Avez-vous beaucoup d’amis ?
RC : J’espère avoir beaucoup d’ennemis. Le nombre de mes amis importe peu. Ils sont là.
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j’ai essayé je vais essayer de
mettre de l’ordre dans ma bibliothèque
-> résolution
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Robert Crémieux / Clichy / 22.03.10 / Extrait de : En marge de René Char - Notes marginales sur "Recherche de la base et du sommet"
Stanzo / CPP - 2e édition, revue et augmentée ; tirage limité, chez l'auteur.
Rédigé à 16:52 dans BIOGRAPHEMES | Lien permanent | Commentaires (0)
nuit a succédé à nuit
en plein jour les lumières de la grande ville
ont été allumées
un épais silence a enveloppé
les immeubles arrogants
vers le soir crépuscule sombre
la nouvelle nuit épaisse
s'est trouée d'éclairs blancs
déluge déluge déluge
sur la grande ville sale soudain illuminée
lumière stroboscopique
chacun parlait calmement de fin du monde
apocalypse
non
mais non
orage d'automne
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Robert Crémieux / Clichy / 23.10.10 / Biographèmes
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