Un communiqué du MNCP
Les partenaires sociaux se retrouvent lundi 24 janvier au siège du Medef pour entamer les négociations du renouvellement de la convention d'assurance chômage (UNEDIC). Les associations de chômeurs sont exclues des débats. C'est particulièrement choquant car ni l'Etat, qui a la responsabilité d'encadrer cette négociation sociale, ni la majorité des partenaires sociaux, patronat en tête, ne semblent avoir pris la mesure du fléau qui frappe les chômeurs et précaires.
Alors que les chiffres officiels (pourtant minorés) caracolent autour de plus de 4 millions de chômeurs, alors que le chômage de longue durée (un an et plus) bat des records, alors que les fins de droits se retrouvent dans un dénuement complet, cette renégociation est présentée comme un événement anecdotique. Les débats se borneraient à quelques détails techniques et à la question de savoir quels syndicats signeront la décision finale. Rappelons, en effet, que les représentants des salariés avaient jugés la convention actuellement en vigueur si indigente qu'un seul syndicat l'avait signé il y a deux ans (la CFDT).
Les chômeurs ne sont pas seulement des statistiques que l'on manipule pour les besoins de telle ou telle politique. Les chômeurs et précaires sont pris en otages, sans avoir droit à la parole, dans des négociations qui vont conditionner pour beaucoup leur survie quotidienne. Assez de démocratie sociale en trompe l'oeil. Il faut des mesures d'urgence, il faut des mesures exceptionnelles à la hauteur de la crise, il faut que les propositions des chômeurs et précaires soient entendues dans les négociations et le débat public.
Cela ne se fera pas tout seul. Salariés, retraités, chômeurs, précaires à qui l'ont ment, ne laissez pas faire cette mascarade, exigez avec le MNCP que la voix des chômeurs soit entendue. Signez et faites signer la pétition :
"Négociations UNEDIC : pas sans les chômeurs !"
sur le site web* du MNCP : www.mncp.fr
(et sur les sites web de plus en plus nombreux qui relayent la pétition, en ligne sur mesOpinions.com) Paris, samedi 22 janvier 2011
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.