Les partenaires sociaux, qui négocient une nouvelle convention d'assurance chômage, ont décidé, mercredi, d'écarter des discussions en cours plusieurs sujets épineux, qui feront l'objet des débats au sein d'un groupe de travail. Lors de leur deuxième séance pour remplacer les règles actuelles qui viennent à expiration fin mars, le Medef a proposé, au nom du patronat, la constitution d'un "groupe de travail politique". Ce dernier, à la demande des syndicats, examinera notamment les droits d'indemnisation "rechargeables" pour les chômeurs (permettant de conserver des droits acquis et non utilisés en cas de reprise temporaire d'un travail), ainsi que la modulation des cotisations patronales, selon la précarité des contrats dans l'entreprise.
De son côté, le patronat veut voir incluse dans les travaux la dégressivité des allocations chômage au fil des mois. "La négociation actuelle va se terminer (en mars) et la prochaine va commencer à se préparer", sans temps mort, a souligné Laurent Berger (CFDT). Si la CFDT, FO, la CFTC et la CGC ont accepté la méthode, la CGT, en revanche l'a totalement "désapprouvée", estimant que le patronat "jouait la montre", a résumé son représentant Maurad Rabhi devant la presse, à l'issue d'une réunion d'environ trois heures au siège du Medef.
Maurad Rabhi a, par ailleurs, estimé la négociation impossible, car, selon lui, le Medef "n'a pas de véritable mandat" de l'ensemble du patronat. "Sa seule réponse est le statu quo", a-t-il ajouté. Dans l'état actuel des choses, les autres partenaires semblaient s'orienter vers une reconduction de la convention d'assurance chômage actuelle entrée en vigueur en 2009 avec quelques changements marginaux.
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