Un pauc de lectura per ben apreparar e/ò començar lei vacanças... Un tròç d'antologia de marrida fe, faussetats, etc Ne'n faudriá comentar quasiment cada frasa per ne'n tornar dire la realitat... Es pas tròp lòng, esitetz pas de lo legir... Debat au Senat sus lei lengas regionalas
****** Sénat : Compte rendu analytique officiel du 30 juin 2011 Langues et cultures régionales
M. le président. - L'ordre du jour appelle la discussion de la proposition de loi sur les langues et cultures régionales.
Discussion générale M. Robert Navarro, auteur de la proposition de loi. - Je suis devant vous pour faire inscrire les langues régionales au coeur de la République. Je suis du Languedoc, d'autres sont de Provence, de Normandie, de Bretagne.
M. Philippe Dallier. - D'Ile-de-France !
M. Robert Navarro, auteur de la proposition de loi. - En observant cette diversité, je regarde l'histoire de France. Je songe aux soldats de l'an II, ceux de Victor Hugo. Quelle langue parlaient-ils entre eux ? Et les Poilus de la Grande Guerre ? Allez-vous dire qu'ils aimaient si peu la République qu'ils s'exprimaient dans leur langue maternelle ? La République est indivisible mais riche de diversités. Je suis devant vous pour dépasser les clivages traditionnels.
Les langues régionales sont au coeur de la diversité républicaine ; elles appartiennent à notre patrimoine culture et social, elles participent à la richesse de la Nation.
En donnant leur place aux langues régionales, nous ne mettons pas à bas l'ordonnance de Villers-Cotterêts, signée par François 1er en 1539. L'Abbé Grégoire, en 1793, remarquait que seulement 3 millions de Français sur 28 parlaient le français. Pourtant, la Déclaration des droits de l'homme fut rédigée, la République proclamée.
Notre débat s'impose car, dans notre pays, les langues régionales, faute de statut, sont menacées. Si nous n'agissons pas, nous perdrons cette diversité. Mon objectif est de donner un droit d'accès à leur langue régionale à tous ceux qui vivent dans ces régions. Inconstitutionnalité ? On ne l'évoque pas quand il est question d'imposer l'anglais dès l'école primaire. L'enseignement du corse est garanti et nul n'a censuré cette mesure ; l'équité appelle à ce que toutes les langues bénéficient du même statut. Je suis convaincu qu'existe une majorité d'idées sur le sujet.
La France défend la diversité ailleurs et elle a raison ; elle s'honorerait en se mettant en conformité avec les conventions de l'Unesco quelle a signées sur la diversité culturelle et la protection du patrimoine immatériel. La France n'est plus menacée de scission depuis longtemps. La décentralisation est reconnue depuis les lois Defferre. Nous ne pouvons qu'être favorables à une politique des territoires. La région est le meilleur espace de défense des langues et cultures régionales ; elle est le mieux en mesure de coordonner l'action publique dans ce domaine.
Pour préserver ce patrimoine encore vivant, nous devons favoriser l'épanouissement naturel des langues régionales, dans l'éducation et les médias. Oublier cette diversité ne serait pas un signe de modernité. Les enfants devraient d'abord apprendre correctement le français ? L'expérience montre que les enfants scolarisés dans des écoles bilingues -français et langue régionale- ont de meilleurs résultats.
La République, gardienne des vertus et principes fondamentaux, doit jouer son rôle. Ne privons pas tant de citoyens de cette richesse. En votant en faveur de la défense des langues régionales, nous exprimerons la voix d'une République généreuse, tolérante et courageuse. En votant en faveur de la défense des langues régionales, nous serons vraiment au coeur de notre engagement dans la vie de notre cité. (Applaudissements sur les bancs socialistes)
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