Le local de campagne de Clichy Citoyenne est encore improvisé, mais il est agréable. Du coup, je m’installe. Je veux dire, pour y travailler. Un ordinateur mobile, une liaison wifi et c’est tout ce qu’il me faut. Projet municipal bouclé, 3e tract en route, documents officiels, affiches… Les électeurs et les électrices ne voient que les tracts et affiches. Mais avant qu’ils arrivent dans leurs mains ou sur les murs il y a du boulot en coulisse.
Vue sur L'Elisa café depuis le local
La rue de Paris est très animée, plus que je ne le pensais. En face du local, le café Elisa donne le ton d’une ambiance jeune et conviviale. J’y ai déjeuné aujourd’hui avec notre tête de liste, Marie-Claude Fournier, avant de rejoindre le local à 14 heures pour une réunion de travail sur le projet d’affiche.
Les photos de nos tracts sont en progrès
Je m’installe dans le rythme de la campagne électorale. Mes horaires sont un peu bousculés. Peu à peu, entre le passage au local, les messages sur les réseaux sociaux, les distributions de tracts, je suis devenu bénévole à plein temps. Je n’aurais pas cru cela possible il n’y a pas si longtemps. J’avais pris mes distances depuis des décennies avec la politique. Très engagé dans le mouvement social j’observais les épisodes électoraux avec une certaine réserve. Tout a progressivement basculé avec la campagne de Clichy Citoyenne l’an dernier. J’étais convaincu que c’était la bonne voie mais je ne voulais pas aller trop vite. Je constate aujourd’hui que Clichy Citoyenne ne fonctionne pas comme un cartel d’organisations mais comme une assemblée citoyenne où chacun et chacune s’implique individuellement. Dans le même temps cela ne s’est pas fait contre les partis politiques qui sont les composantes incontournables de ce rassemblement très divers.
Je m’aperçois aussi que je m’installe au fil des jours dans cette chronique. Au départ ce n’était pas prémédité. J’ai commencé un peu par hasard, pour contribuer de façon personnelle à la campagne. Et puis c’est venu. Voilà, c’est une chronique quotidienne où de plus je dis « je ». À rebours de mon habitude d’écriture plutôt neutre. Ce n’est pas évident d’être à la fois totalement impliqué et observateur. Je ne sais pas si cela apporte quelque chose à la campagne électorale que nous menons. Je ne sais pas si cette chronique est lue ou pas. Mais voilà, elle a pris la route et je cours après. Il faudra bien arriver quelque part. Ce soir ce sera devant le Franprix de la rue Martre, vers le café associatif Kamu, pour une distribution de tracts.
Robert Crémieux
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