Rédigé à 11:35 dans MNCP | Lien permanent | Commentaires (0)
Mercredi 13 avril 2011 dans l'après-midi, une centaine de chômeurs et précaires a occupé avec le MNCP les locaux du siège de L'Oréal à Clichy. Les chômeurs ont quitté les locaux après qu'une délégation ait été reçue par un représentant de la direction à qui les revendications ont été présentées.
On lira ci-dessous l'argumentaire qui a fait notamment l'objet d'un tract, d'un communiqué et d'une lettre au P-dG de L'Oréal.
L'Oréal, un groupe mondial, des profits en milliards d'euros
Devant l'entrée du siège à Clichy
- résultat net en hausse (bénéfice) : 2,4 milliards € en 2010
- les dividendes distribués aux actionnaires le 4 mai prochain en hausse de + 20 %
Ce qui est choquant ce n'est pas la réussite industrielle et commerciale du groupe, c'est la façon dont les bénéfices sont réalisés et réparties. Les énormes profits en temps de crise sont impossibles sans l'accumulation à un pôle et le chômage et la pauvreté à l'autre.
En France, mais aussi dans les pays en voie de développement soumis au pillage des grandes multinationales.
Ce qu'a révélé la récente « l'affaire » Bettencourt, ce sont les abus de biens sociaux, la corruption de certains politiques par le pouvoir que donne les fortunes hors normes, les salaires et revenus extravagants des hauts dirigeants (en millions d'euros par an, « cadeau » de 100 millions d'euros de l'actionnaire principale à l'ex-P-dG Owen-Jones), évasion fiscale, privilèges fiscaux en tous genres...
Dans le même temps, la France traverse une crise sociale et une crise des finances publiques. Le Medef et l'UNEDIC nous expliquent qu'il n'y aurait pas d'argent pour financer la création d'emplois avec des revenus décents.
Six millions de travailleurs précaires touchent moins de 750 € par mois, sans compter les familles qui vivent du RSA et les chômeurs en fins de droits sans revenus.
Parce que nous le valons bien…
Grosse animation dans le hall de L'Oréal
L'Oréal (et les autres grands groupes, Total, LVMH, GdF Suez...) devrait :
- contribuer de façon volontaire et conséquente à la lutte contre le chômage, comme cela s'est fait dans d'autres pays ;
- l’État devrait, dans la période actuelle, mettre en place des prélèvements exceptionnels pour contribuer à la création d'emplois, notamment dans le secteur de l'économie solidaire. Il devrait instaurer une cotisation sociale sur les dividendes distribué aux actionnaires pour financer les retraites et la lutte contre le chômage en élargissant l'assiette des cotisations. Il devrait enfin supprimer les exonérations de taxes, notamment sur les heures supplémentaires (une des sources principale du non-partage du travail) et relancer la baisse du temps de travail pour un partage équitable.
Temps, travail, argent : changeons les règles !
La discussion est vive pour qu'une délégation soit reçue par la direction
Téléchargez le communiqué en .pdf : Téléchargement 110413_com_MNCP_LOREAL
Téléchargez la lettre au P-dG : Téléchargement 110413_ltr_MNCP_pdg_LOREAL
Rédigé à 23:04 dans MNCP | Lien permanent | Commentaires (0)
La France est un pays où il y a beaucoup de chômage mais pas de chômeurs. Un tel paradoxe vous étonne ? Vérifiez en consultant les textes officiels des principaux partis de droite ou de gauche. Prenez, par exemple, le texte du projet du Parti socialiste, intitulé "Le changement" que les médias décortiquent depuis plusieurs jours. Une demi-douzaine de paragraphes comportent le mot "chômage". Au chapitre "travailler mieux pour vivre mieux" on va trouver par exemple : "Combattre le chômage".
Bon, d'accord, il faut combattre le chômage. Un programme de parti politique qui ne comporterait pas ce passage obligé n'existe pas. Mais avec qui, pour qui ? Et bien, faites l'expérience, comme me l'a soufflé Hervé Kempf, sur un sujet voisin, dans une chronique du journal Le Monde du 13 avril : recherchez les occurrences du mot "chômeurs". Résultat : 0.
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Rédigé à 09:06 dans ACTUALITE | Lien permanent | Commentaires (0)
Il y a déjà vingt-cinq ans, une poignée de chômeurs a entamé une longue marche pour la défense de leurs droits. Bien des péripéties plus tard, à l'occasion d'une de ces « négociation sociale » que le MEDEF affectionne parce qu'il en tire les ficelles, le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) a été à l'initiative d'une campagne pour que la citoyenneté des chômeurs et chômeuses ne soit pas, une fois de plus, ignorée dans la négociation UNEDIC de renouvellement de la convention d'assurance chômage. Un appel a été lancé sur le thème : soutien à la pétition « Négociations UNEDIC : pas sans les chômeurs ! ».
La question semble simple et même d'une évidente banalité. Comme les autres catégories socio-professionnelles les chômeurs ont le droit citoyen de participer d'une façon ou d'une autre à des décisions qui concernent leur vie quotidienne et leur retour au travail. Eh bien, détrompez-vous. Le chômage est une question explosive dans toutes ses dimensions, une question qui fait peur et dont tous les aspects sont verrouillés, à tous les étages de nos institutions. La plupart des partis politiques, des syndicats et des associations citoyennes répondent « non » ou se défilent lorsqu'on leur demande d'appeler à la reconnaissance des droits citoyens des chômeurs.
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Rédigé à 19:00 dans ARCHIVES RC | Lien permanent | Commentaires (0)
[ article novembre 2005 ]
« Dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé. Depuis maintenant plus de douze ans que j’occupe ces fonctions, tout a été essayé. Vous connaissez le triste résultat. » Depuis ces phrases de François Mitterrand en 1993, force est de constater, plus de dix ans après, plus de trente ans depuis l’apparition du chômage de masse en France que le même « triste résultat » prospère. Tout a été essayé ? Difficile à croire. Et, en tout cas depuis vingt ans, depuis l’apparition sur la scène publique des mouvements de chômeurs avec la création en 1986 du Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP), au moins une chose n’a pas été vraiment essayée : l’écoute et le dialogue avec les représentants des chômeurs.
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Rédigé à 08:06 dans ARCHIVES RC | Lien permanent | Commentaires (0)
652 euros par mois pour les chômeurs en formation
Le sort des chômeurs arrivant en fin de droits pendant qu’ils se forment est scellé. Jusqu’à la fin de l’année dernière, ils percevaient l’allocation en faveur des demandeurs d’emploi en formation (AFDEF) : elle leur permettait de continuer à toucher 57% de leur ancien salaire, plafonné à 5 600 euros par mois, jusqu’au terme de leur formation. A condition que celle-ci débouche sur une qualification reconnue dans un métier en tension.
le suite sur :
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Des chômeurs se sont invités mercredi 23 mars dans l'après-midi au siège du Bureau parisien de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), rue de Sèvres. Ils entendaient ainsi protester contre le silence de l'institution internationale sur la question de la non représentation des associations de chômeurs dans les négociations collectives.
Cette délégation, à l'initiative du MNCP et la participation de APEIS et AC!, a finalement été reçue par le directeur du Bureau parisien M. Jean-François TROGRLIC. Une lettre à été remise à destination de la direction à Genève de cette institution filiale de l'ONU et rendez-vous a été pris pour qu'une délégation soit officiellement reçue par le Directeur du Bureau parisien début avril.
La banderole "négociations UNEDIC : pas sans les chômeurs !"
au balcon de l'OIT, rue de Sèvres.
Rédigé à 19:00 dans NEGOCIATIONS UNEDIC | Lien permanent | Commentaires (0)
Sur son blog d'Alternatives Economiques, Michel Abhervé attire notre attention sur une circulaire qui met en lumière la façon dont le gouvernement conçoit les politiques de l'emploi. On pourrait croire qu'il s'en désintéresse. Au contraire, il s'agite beaucoup. Mais dans quel sens ?
Les Sous-Préfets sont au travail pour rapprocher les emplois non pourvus des demandeurs d’emploi de longue durée (voir Super Sous préfet ou le choix de l’inefficacité et Arrondissement ou Bassin d’Emploi ? Une politique ne peut pas être efficace dans des territoires non pertinents). Ils sont au travail dans l’urgence absolue puisqu’ils devaient pour le 11 Mars avoir déterminé les périmètres pertinents, et pour le 15 mars organisé la première réunion du Service Public Local de l’Emploi...
Lire la suite : via alternatives-economiques.fr
Rédigé à 14:51 dans POLITIQUES DE L'EMPLOI | Lien permanent | Commentaires (0)
Élections cantonales et ménages sans logis :
Les Conseils Généraux sont défaillants...
DAL souligne aussi dans cet article une réalité que les associations de chômeurs, telles le MNCP, dénoncent sans beaucoup d'échos : l'arbitraire sans recours réel en matière d'attribution du RSA.
Rédigé à 09:38 dans ACTUALITE | Lien permanent | Commentaires (0)
L'audition de M. Charpy, DG de Pôle emploi, au Sénat s'est transformée en Bérézina. Mardi 1er mars 2011, les sénateurs avait convoqué le patron de l'institution devant une "Mission d'information". Le bilan de Pôle emploi s'est fait étriller par les sénateurs, toutes tendances confondues. Quant à M. Charpy, il n'a pu que laisser transparaître une partie de la catastrophe dénoncée par les salariées de Pôle emploi et les associations de chômeurs.
La litanie des questions embarrassantes et des demi-réponses tient en une quinzaine de pages. On pourra en lire le compte-rendu dans le document ci-dessous. Mais il n'est pas inutile de pointer quelques vérités mises à jour sur la façon dont sont traités agents et "clients" (c'est M. Charpy qui insiste sur le terme) de Pôle emploi.
La fusion ANPE - ASSEDIC ? Deux ans après "elle n'est pas totalement terminée" répond le DG chargé de mettre en œuvre le fantasme fusionnel de M. Sarkozy. La faute à la crise ! Mais il faut dire aussi que "la perspective d'un taux de chômage à 5% semblait réaliste". Réaliste peut-être dans les promesses ultra-libérales de la campagne de M. Sarkozy mais pas dans les chiffres sérieux.
L'accompagnement renforcé des chômeurs ? "...un objectif de soixante demandeurs d'emploi suivis, en moyenne, par chaque conseiller" avait été annoncé à grand renfort de propagande. M. Charpy reconnaît "cent ou cent dix, avec de forts écarts régionaux ou infra régionaux". Demandez aux agents le vrai chiffre... on est très loin de l'objectif. Surtout ce chiffre est une deuxième fois mensonger car avec la précarisation du travail, la rotation des dossiers à suivre s'accélère et le flux de dossiers à traiter est bien plus important que le stock annoncé.
La sous-traitance au privé devait remédier au problème. Outre que cela ne règle rien, malgré les 200 000 dossiers "sous-traités" au lieu des 80 000 annoncés, il faut bien concéder que "cette sous-traitance est coûteuse", dixit M. Charpy. Mais, plaide-t-il, ce n'est pas mauvais car cela introduit "une sorte de concurrence". Bref, on paie cher à démanteler le servie public mais c'est pour mieux démontrer que le service public fait mieux pour moins cher.
Non seulement la lutte contre la précarité du travail n'est pas le fort de Pôle emploi, mais l'établissement public d’État est lui-même grand pourvoyeur de précarité. "Nous comptons entre 8% et 9% de CDD" affirme M. Charpy. "La convention collective plafonne ce chiffre à 5%" mais ajoute-t-il sans rire : "D'ailleurs, le problème sera réglé cette année puisque 1 500 CDD seront supprimés". C'est-à-dire licenciés. On croît rêver.
Plusieurs sénateurs, ne se sont pas contentés de poser des questions embarrassantes mais ont également dénoncé cette "vision idyllique" du dossier. En particulier, Jean Desessard (EELV), Ronan Kerdraon (PS) ou Annie David (CRC) ont pointé les failles d'un discours ressemblant à la chanson "Tout va très bien Madame la Marquise..." En attendant, la Commission sénatoriale continue ses travaux et il ne semble pas prévu à ce jour d'auditionner les représentants des chômeurs. Rappelons que les trois associations de chômeurs et précaires, MNCP, APEIS, AC !, sont officiellement représentées auprès de Pôle emploi. Est-ce trop demander que de prévoir un petit rendez-vous ? La vision des usagers des problèmes qu'ils rencontrent serait-elle superflue ? Leurs propositions tenues pour négligeables ? La question a été posée aux sénateurs par le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) lors de son rassemblement aux grilles du Sénat le 9 mars dernier. Les intéressés attendent la réponse.
Robert Crémieux
Rédigé à 18:02 dans POLE EMPLOI | Lien permanent | Commentaires (0)